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Analyse actu-générale...

_ En attendant la suite _________________


Ariel Sharon vient d'annoncer hier, dimanche 21 avril, la fin de la première phase de l'offensive israélienne appelée “rempart” qui avait débutée le 29 mars dernier en Cisjordanie. L'objectif militaire espéré par le Premier ministre israélien était “d'éradiquer les infrastructures terroristes palestiniennes”. Satisfait des résultats obtenus lors de cette opération, l'ordre de mettre fin à l'occupation par son armée des principales villes telles que Naplouse et Ramallah a été donné. Seule la ville de Bethléem et quelques villes autour de Djénine font encore l'objet d'un siège avec notamment celui de la Basilique de la Nativité, à Bethléem, où sont retranchés depuis plus de deux semaines quelque 200 Palestiniens, pour la plupart armés.

« Toutefois, la guerre contre le terrorisme continue. Mais, cette fois, nous allons employer une nouvelle méthode » a déclaré M. Sharon lors d'une intervention sur une radio israélienne. Personne ne connaît exactement les fondements de cette “nouvelle méthode”, mais il avait lui-même parlé, dans le passé, de la possibilité de créer des zones tampons afin de mieux garantir la sécurité du territoire israélien contre les actions des groupes terroristes palestiniens.

Alors que les troupes israéliennes évacuent en partie la Cisjordanie, la communauté internationale désire fortement des éclaircissements sur la nature de l'intervention militaire survenue début avril dans le camp de Djénine et dont la quasi totalité des maisons a été rasée faisant plusieurs dizaines de morts parmi les civils. Amnesty International, qui a pu infiltrer un délégué sur place, parle de séisme dans le camp où l'espoir de retrouver des personnes vivantes ensevelies sous les décombres est aujourd'hui nul. Sans tarder, l'ONU, par l'intermédiaire de son secrétaire général, a demandé qu'une enquête soit menée sur place afin de déterminer les responsabilités israéliennes dans ce que certains ont qualifié de “tragédie” et de nouveau symbole palestinien. Israël, de son côté, après avoir accepté l'idée de la mise en place d'une telle enquête, a émis dernièrement de fortes réticences quant au déroulement de celle-ci, allant jusqu'à menacer d'agir contre l'émissaire qui serait dépêché par l'ONU dans la région. En outre, la demande d'une force d'interposition émise par M. Kofi Annan a été rejetée simultanément par Israël et les Etats-Unis jugeant cette proposition inappropriée voire provocatrice.

Partout dans le monde, ceux qui peuvent exprimer leur avis sont unanimes. Le Pape en appelle au retrait des troupes israéliennes de Bethléem. La Jordanie et l'Egypte dénoncent cette manœuvre militaire sur le territoire palestinien. L'Europe critique sans arrêt la politique israélienne en Palestine. Les Etats-Unis ne savent plus comment peser de leur poids sur les décisions de M. Ariel Sharon. Bref, le bourbier géant, dans lequel s'enlisent Israéliens et Palestiniens depuis plus de 50 ans, s'est mué, au fil de toutes ces années en une guerre sordide, en cimetière où chacun justifie la mort d'autrui par la mort des siens. Devant la banalisation de la violence et de la mort, le sort du peuple palestinien n'intéresse plus grand monde, ni même celui des Israéliens qui sont de plus en plus critiqués par les instances internationales. Pourtant, si nous regardons bien dans les yeux de ces deux peuples - ces pauvres gens qui paient par la perte de leurs proches une logique politique et religieuse sanguinaire - il y a des larmes de souffrance, de détresse et de colère par lesquelles s'échappe un seul et unique cri : “la paix !”.

Thierry Robin - avril 2002



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