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Analyse actu-générale...

_ Les retombées du nucléaire _____________


Le projet de réalisation d'un nouveau site de fabrication d'armes nucléaires en Angleterre, à Aldermaston, risque de se concrétiser rapidement au vu des enjeux politiques et économiques qui y sont rattachés. Cette installation sera capable d'étudier, de construire et de tester les nouvelles générations de bombes atomiques qui constitueront les pièces maîtresses des guerres futures. En effet, selon certains experts en armement, il s'agirait de très petites ogives destinées à être utilisées contre des groupes terroristes ou des états malveillants. Ce site de fabrication deviendrait ainsi le fleuron de la technique nucléaire en matière d'armes lourdes en Europe. Ce projet, largement appuyé par Tony Blair, suscite de nombreuses réactions au sein de la classe politique anglaise mais aussi auprès des mouvements favorables au désarmement. Ainsi, les ministres s'indignent que ce plan de réarmement n'ait pas fait l'objet d'un débat parlementaire avant d'être approuvé ou rejeté alors qu'il nécessitera une dépense se montant à plusieurs centaines de millions de livres sterling. Certains analystes n'hésitent pas à qualifier cette décision de grave manquement aux obligations des Britanniques face au traité de non-prolifération des armes nucléaires. Par ailleurs, la mise en œuvre de ce plan, dont l'existence à été confirmée par l'Institut des Armes Atomiques, coïncidera avec la fermeture du site de Burghfield, où les têtes nucléaires “Trident” étaient fabriquées depuis près de 50 ans.

Cette nouvelle politique de développement de l'armement atomique bénéficie, en fin de compte, des dispositions militaires rapides prises conjointement par les Britanniques et les Américains au lendemain du 11 septembre 2001. Tony Blair justifie alors sa décision par la nécessité de participer, au côté des Etats-Unis, à l'élaboration d'un bouclier de défense anti-terroriste. Depuis plusieurs mois, la coopération entre les deux pays n'a cessé de s'accroître et des membres de la défense britannique ont régulièrement rendu visite à leurs homologues américains.

L'industrie de l'armement construit son avenir sur les phobies et la paranoïa des chefs d'états qu'elle soudoie lors de leur accession au pouvoir. Le fructueux marché, directe et parallèle, des ventes d'armes explique à lui seul que ce genre d'engagement militaire soit pris et que de tels investissements soient envisagés de la part de politiciens bellicistes. Que penser alors de l'immobilisme et du désintérêt affiché de l'O.N.U. (Organisation des Nations Unies) devant le conflit opposant l'Inde et le Pakistan, tous deux détenteurs d'armes nucléaires. Faut-il y voir un désengagement politique du fait de quelques implications et collaborations douteuses dans l'armement initial de ces pays ? Quelles sont les raisons qui font qu'aucun chef d'état ne s'investit réellement pour essayer de mettre en place un projet de plan entre ces deux peuples ? Ce sont les stratégies politico-économiques qui feront toujours de l'argent et de la course aux énergies les seuls moteurs initiant des actions de guerre afin de “garantir la paix”, une paix fragile et illusoire imposée par la force où l'être humain n'est qu'un prétexte au sein d'enjeux qui ne le concernent pas...

Dans le même temps, les Russes renégocient leurs accords passés avec les Américains dans le but de pouvoir réutiliser leurs armes nucléaires et justifier, par la suite, leur remplacement par des missiles plus performants ! De quoi relancer l'économie d'un pays au bord de la ruine ! En effet, si les retombées du nucléaire sont multiples elles se résument à deux alternatives bien distinctes : l'iode131 et le césium137 pour le peuple ; l'argent et le profit pour les fabriquants, les dirigeants... et les trafiquants !

Thierry Robin - juin 2002



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