Le 25 novembre a été déclaré "Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes" à l'assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134. Cette journée doit permettre aux associations investies dans une mission d'information et d'éducation aux droits des femmes, d'avoir un support "reconnu" pour sensibiliser l'opinion publique des pays concernés par les violences que subissent les femmes à travers le monde et dans leur propre nation : violences domestiques, violences en période de conflits (viols, enlèvements, monnaie d'échange…), violences dues aux traditions (excision, "crimes d'honneur", autorité patriarcale…), violences dues aux mauvaises interprétations des religions (lapidations, décapitation…), violences dues aux limites ou aux excès des sociétés modernes (peine de mort, sexisme, harcèlement, exploitation sexuelle…).
En effet, les violations à l'intégrité de la vie des femmes concernent tous les pays du globe, sans exception, aussi bien jugés, très subjectivement, "civilisés" que "rétrogrades". La violence est partout, elle atteint tout le monde pour le peu que "ce monde" la laisse entrer dans ses codes sociaux, dans ses constitutions, dans ses maisons, dans ses actes quotidiens. Et lorsqu'il s'agit de la violence féminine, je ne connais aucun pays ayant l'esprit suffisamment tranquille pour faire la leçon aux autres, à part peut-être quelques pays nordiques comme la Suède, la Norvège, la Finlande, l'Islande pour lesquels la condition de la femme occupe l'avant scène politique et sociale de façon permanente et depuis plus d'un siècle pour certains. Toutefois, ceux-là n'échappent pas, même s'ils sont perpétrés à une bien moindre échelle, aux cas de violences domestiques qui, de toutes évidences, n'épargnent aucune société.
Si certains êtres pouvaient, au moins, visualiser les répercutions néfastes et auto-destructrices qu'engendrent les actes de violences qu'ils commettent sur les autres, ils commenceraient peut-être à en avoir horreur et à se responsabiliser. Les actes de violence commis sur tout être humain blessent l'âme même de l'humanité, la remplient de peur, d'insécurité, de souffrances, de désarroi. Lorsque cette violence touche particulièrement les femmes, c'est le berceau même de cette humanité qui est martyrisé, affaibli, anéanti.
Alors, avant tout, demandons-nous dans quel "lit" nous aimerions accueillir nos enfants. Un lit de douceur et de respect ou un lit rouge sang, instable et dangereux ? Interrogeons-nous de savoir si, au plus profond de nous-mêmes, nous préférons la paix ou la guerre, la vie ou la mort. Recevoir une gifle ou une caresse, simplement ?
Alors, nous saurons ce que préfèrent les autres, ce qu'espèrent de tout cœur les femmes, et au-delà, ce dont l'humanité tout entière - à travers chacun d'entre nous - a besoin d'exprimer, d'échanger, de donner et de recevoir. Aussi, tout tenter pour éliminer la violence à l'égard des femmes, c'est aider autant celles qui la subissent que ceux qui la pratiquent à ne plus en être les victimes et, parfois même, les esclaves associés.Pour consulter les archives de cette mission, je vous invite à cliquer ici !
La page est assez longue car elle raconte tout le voyage et les détails des rencontres...
Bonne lecture !En novembre 2001, les troupes américaines délogeaient les talibans de Kaboul. Cette opération militaire fut lancée en grande partie, dixit " Washington ", " pour sauver les femmes afghanes du joug fondamentaliste ". A grand renfort de discours idéologiques les femmes étaient montrées comme des êtres totalement soumis à un régime sanguinaire. Et c'était justifié ! L'administration Bush s'est donc auto-proclamée " force du bien " et par la même occasion libératrice universelle des femmes opprimées. Pourtant, dès l'intervention de l'armée américaine, j'étais quelque peu sceptique quant à la réussite et la sincérité de cette démarche héroïque.
Aujourd'hui, de la réelle libération des femmes afghanes, il ne reste plus rien ou presque. Le constat en Afghanistan en est accablant d'échecs, de ratages politiques, économiques et sociaux, tout au moins en ce qui concerne l'évolution de la condition des femmes et la promotion de leurs droits fondamentaux. Les autorités américaines n'ont pas tenu leurs promesses. Roublardise ou naïveté ? Nous le découvrirons un jour ou l'autre. Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, les femmes afghanes font faces aux mêmes barrières discriminatoires que par le passé, du temps des talibans : menaces de mort, violences, marginalisation.
Aussi, lorsque la même administration américaine, constituée des mêmes personnalités, met en avant, deux ans plus tard, les droits bafoués des femmes pour intervenir en Irak, que faut-il honnêtement en penser ? Une à une, les raisons avancées pour justifier cette " invasion " sont déjouées, non pas par des discours philosophiques, mais par des faits concrets. Et la situation des femmes irakiennes ne fait que s'aggraver en même temps que celle du peuple tout entier…
Qu'elles soient livrées aux dictateurs africains, arabes, asiatiques ou qu'elles servent de prétextes aux ambitieux et belliqueux conquérants occidentaux que sont principalement les Etats-Unis, les femmes restent toujours des jouets abandonnés aux mains de certains hommes assoiffés de pouvoir et de richesse. Ceux-là même, êtres manipulateurs et dangereux, qui trompent leur peuple et tentent de gouverner le monde !