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Thierry ROBIN - Photographe
 



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_ lun. 08 septembre 2003 ___________________

:: Trafic d'affluence

Les trafics d'êtres humains ne cessent d'augmenter. C'est ce que confirment les instances internationales appuyées par les résultats du dernier rapport révélé par le département d'état américain et qui dresse une liste des pays les plus laxistes en terme de mesures visant à endiguer l'exploitation d'êtres humains. L'immigration clandestine à des fins de commerce sexuel ou de travail forcé débordant sur l'esclavagisme semble se répandre et trouver un véritable écho auprès de certains pays du monde. Ainsi, en Europe, en Amérique Latine, en Afrique ou en Asie, les plaques tournantes du commerce d'âmes humaines par lesquelles transitent quelques 8,5 millions de mineurs offrent en permanence de la "chair fraîche" à ceux qui en deviendront les propriétaires ou les clients.
La FIDH (Fédération Internationale des droits de l'Homme) avait, en 2000, établi un dossier sur le " trafic et la prostitution dans le monde ". Il y était mis en évidence la relation étroite entre les deux formes d'exploitations, la première servant la plupart du temps à alimenter le marché fructueux (pour les trafiquants) de la seconde, participant ainsi, à perpétuer l'offre et instaurer un système de " self-service " de la " matière première " humaine afin de satisfaire la demande, elle aussi clandestine.

La difficulté dans ce genre d'affaire, c'est que l'argent issu du trafic humain rapporte à tous les protagonistes qui se trouvent sur la chaîne d'exploitation, sauf bien sûr, pour les derniers maillons, les victimes, qui ne deviennent, en fin de compte, que des machines " rotatives " élevant l'exploitation au niveau industriel.

Il est alors plus facile de comprendre la réticence ou l'inertie de certains pays à appliquer des mesures qui tendraient à réduire voire éliminer - on peut rêver - le trafic d'êtres humains sur leur territoire. Des enquêtes menées par des journalistes audacieux montrent régulièrement toute l'horreur - il en est encore besoin - de ce ballet abject, joué devant un parterre de responsables, de politiques peu concernés… et on en vient à réaliser que pour sauver des êtres humains, il faut être humain, avant tout.


Par Thierry Robin - 21:02:16 -- Un commentaire ?


_ ven. 05 septembre 2003 ___________________

:: Des femmes disparaissent

Dans les provinces de Chihuahua et de Ciudad Juarez, au Mexique, des femmes sont enlevées régulièrement, surtout dans les milieux défavorisés, torturées à mort, défigurées puis abandonnées dans le désert mexicain, maladroitement dissimulées pour certaines sous les arbustes séchés par la chaleur. Nombre d'entre elles ne sont simplement pas retrouvées et hantent désespérément le registre des disparues, à jamais inclassable.
Encore un épisode de cette " aventure in-humaine " où les protagonistes de tous poils (juges, enquêteurs, officiers de polices, politiques, agresseurs) ressemblent à des morts vivants, esquivant une réalité sur laquelle ils n'ont aucune prise. Les traditions, les rumeurs et la considération générale véhiculée à l'égard des femmes - affligeante - participe à laisser cette " épuration " se perpétuer sans qu'il y ait une véritable prise de conscience sur ces pratiques meurtrières issues du plus mauvais film d'épouvante. Les mesures concrètes émanant des autorités brillent par leur tragique inefficacité et le mystère reste toujours entier…


Par Thierry Robin - 16:52:01 -- Un commentaire ?


_ jeu. 04 septembre 2003 ___________________

:: De K-mères en filles...

Au Cambodge, la guerre qui a durée des décennies et l'actuelle instabilité qui touche la sphère politique a fini par anéantir le peu de droits auxquels les femmes devraient aspirer. La situation économique difficile accentue cette descente aux enfers de milliers de filles et de femmes, démunies, inconsidérées même par leur propre famille. Pour $300 - et parfois plus, selon la beauté - les filles sont vendues à des bordels ou à des personnalités pour assurer un lendemain au reste du foyer qui reste désespérément incertain. Des parents attendent même sur le palier de leur porte que passe un éventuel acquéreur ! La misère humaine est à ce prix et les étiquettes sont encore une fois collées sur le dos des femmes. Mais les enchères se poursuivent, principalement à travers une tradition patriarcale puissante qui donne toute la mesure à cette dérive discriminatoire. Issue de la culture Kmer, elle permet à l'homme de corriger et de battre sa femme s'il estime que cela est " juste ". Une proposition de loi existe qui condamne ce laxisme et puni les actes de violence commis à l'égard des femmes au sein du foyer. Mais le vote de cette loi est reporté régulièrement par un gouvernement encore trouble et non opérationnel. La réalité des femmes cambodgiennes est à l'opposer du plus humble rêve qu'elles pourraient exprimer. Une réalité dans laquelle elles n'existent pas et où la pauvreté mêlée à une tradition rétrograde tendent à les réduire au statut de fantôme enchaîné.

Par Thierry Robin - 16:38:15 -- Un commentaire ?


Edité le : jeu. 02 juin 2016 - All words and photos are protected by © Thierry Robin Copyright!